Dans ma jeune vingtaine, j’ai adopté le « veganism ». Suite au visionnement de certains reportages et à la lecture de certaines recherches, la professionnelle de la santé que j’étais choisissait une voie très controversée parmi les siens. Ne pas se conformer au Guide alimentaire alors qu’on est formé par le système scolaire gouvernemental, c’est de plus en plus fréquent, mais ça ne l’était pas à l’époque.
J’ai choisi cette voie par amour de la vie, et donc par respect des animaux, mais aussi de mon corps. Je crois aujourd’hui que chacun a droit à ses points de vue. Mais autrefois, j’agissais plutôt comme une militante et je faisais preuve d’une grande fermeture d’esprit!
Je suis tout à fait pour la communication, l’éducation et le partage des points de vue. Je crois donc qu’il n’y a aucun problème à exposer nos choix alimentaires aux autres, ainsi qu’à tout mettre en oeuvre pour respecter nos valeurs profondes. Lorsque je choisis une voie alimentaire pour mon bien-être, j’aime bien en tenir informé les gens que je côtoie afin qu’ils puissent respecter à leurs tours mes limites. Toujours dans le respect des leurs.
Si pour une raison ou une autre, une personne m’invite à souper, mais qu’il ne s’alimente par comme moi, nous créerons un contexte favorable pour tous. Que ce soit de manger à l’extérieur, de co-créer un repas (j’adore apporter un plat à partager!) ou encore de faire un écart si la routine alimentaire de l’autre ne dépasse pas la limite de ce que je trouve raisonnable pour moi, il y a toujours une solution pour coexister!
Malheureusement, je crois que j’ai pu blesser certains dans mes plus jeunes années. Je m’attendais à ce que l’on s’ajuste à moi. Je choisissais de ne pas accepter les invitations. Ou encore, j’apportais mon « lunch » aux soupers de groupe. Pire encore, je pouvais choisir de jeter le fromage d’un sandwich directement à la poubelle…
Connaissez-vous des gens qui, lors d’un souper, se permettent de parler de cruauté animale à la vue d’une viande, sans qu’on ne leur ait demandé leur opinion? J’ai visité ce déséquilibre.
Près de 15 ans plus tard, je revisite cette idéologie alimentaire avec plus de souplesse et de respect pour moi, les autres, et même les animaux! Je m’explique… Avec les années, j’ai réalisé qu’il y avait pire que de tuer des animaux pour se nourrir. Oui! Il y a jeter un produit issu d’un animal qui eu une vie merdique lors de l’élevage pour finalement ne même pas être mangé! Aujourd’hui, je choisis donc de consommer certains aliments chez des amis ou en restaurant que je n’achèterais jamais chez moi.
À la mi-trentaine, je choisis de favoriser une alimentation végétale chez moi tout en respectant mon conjoint et les enfants dans leur processus. Je réalise que la fréquence des repas végétaux a vraiment augmentée sous notre toit et je crois que mon attitude ouverte crée en partie leur ouverture. Je choisis de respecter mes valeurs mais aussi celles de ceux qui m’entourent. Je choisis d’honorer toutes les vies en mettant de côté cette arrogance que j’ai pu avoir la première fois où j’ai choisis d’éliminer la viande de ma vie.
Je veux, par ce texte, inviter à la tolérance. Si vous êtes végétaliens, bravo! Et si vous ne l’êtes pas, il se peut que la première étape pour vous soit de choisir des viandes d’un élevage plus humain que l’élevage massif. Dans tous les cas, nous avons tous le pouvoir de faire de l’alimentation un sujet de partage, de joie et d’évolution humaine.
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