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Être entrepreneur, ça veut dire quoi?

Après 13 ans à mon compte, je fais encore de grandes réalisations sur mon statut d’entrepreneure. En fait, je le redéfinis toujours, car à mesure que je me transforme, ou plutôt que je connecte à mon essence, ma définition de ce que je devrais « faire » change aussi.

Mes débuts à mon compte se résumaient à faire ce que j’aimais et survivre tant bien que mal aux autres tâches que je mettais souvent dans la « filière 13 ». Je comprenais seulement que je n’avais pas de patron! Youppi! Mais j’omettais souvent de facturer et je n’avais aucune conscience de la santé financière de mon projet… Vous vous doutez que cette entreprise a péri, non?

Ensuite, j’ai développé une seconde entreprise avec plus de structure, et autant de passion. Mais en tant que travailleuse autonome, j’étais complètement victime de mon succès et esclave de mon emploi du temps surchargé. Mon entreprise dépendait aussi exclusivement de mon savoir, de mon temps et de mon expertise personnelle. Et donc, ma présence était requise tant pour l’expansion que pour le simple maintien de mon entreprise. Mon revenu était limité et mon temps libre inexistant… Travailleurs autonomes, vous reconnaissez-vous?

Moi qui m’étais créé mon emploi afin de ne plus être emprisonnée dans un horaire de 40-50 heures/semaine qui ne m’offrait aucune qualité de vie, je me retrouvais au même point. Mais avec des tâches de gestion en sus que, soyons honnêtes, je détestais pour mourir!

À mon entrée dans la trentaine, j’ai eu l’envie de ne plus être « la seule source » de mon entreprise. J’ai eu envie de liberté, de partenariats, de clé en mains! J’ai eu des envies de connexion réelle en famille, mais aussi de connexions réelles avec mes clients, ce qui était complexe en enchaînant 8-12 rencontres par jour. J’ai dû mettre les pieds dans des zones inconnues. M’investir dans des projets que je n’avais pas prévus. Et… travailler mon ego!

Sans le savoir, j’avais fondé mes entreprises sur une vision qui soutenait mon ego. J’étais utile, voire indispensable! J’accumulais les diplômes en recherchant la perfection. Je m’enorgueillais de faire autant, de manquer de temps, d’avoir autant de clients… celà voulait forcément dire que j’avais du succès, non? Étrangement, je ne me sentais pas « successful » le moins du monde. Je ne me sentais pas en puissance. Je ne me sentais pas abondante. En aucun point.

La spiritualité s’est imposée dans ma vie depuis les dernières années. J’ai toujours eu un intérêt pour la connexion à soi & à la magie de l’Univers. Mais dans les moments où je suis trop occupée à faire, c’est vraiment difficile de vivre cette connexion-là! Alors, il y a quelques années, mon être m’a fait la demande claire de plus de profondeur, de plus de connexion, de plus de vérité, de plus d’authenticité…

Ma façon d’être en affaires s’est énormément transformée. Ma raison de l’être aussi. Je suis loin d’être parfaite, et c’est parfait ainsi. Je cherche toutefois à respecter mon essence à chaque instant & à approfondir les expériences et les relations qui se présentent dans ma vie.

J’avais toujours pensé que le succès ressemblait à quelque chose de précis. Maintenant je comprends qu’il se ressent à l’intérieur. Peu importe son apparence, le succès est un état d’être. D’être complètement… SOI

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