Je ne te parlerai pas de relations de couple comme telles, mais de relations humaines et de leurs étiquettes…
Dernièrement, j’ai voulu parler de mon « ex-conjoint » lors d’une présentation d’affaires, parce que nous avons énormément évolué ensemble sur divers plans dont celui des affaires, et que, malgré l’expérience que j’avais dans le domaine de l’alimentation et de la supplémentation, j’ai tellement appris sur ce monde grâce à lui. Et j’en suis venue à un point où je ne savais pas comment le qualifier, parce que je ne l’avais pas appelé « ami » depuis fort longtemps et que le mot « ex » semblait tellement froid et vide de sens comparativement à ce qu’il représente pour moi.
Cet événement m’a fait réalisé à quel point on est porté à mettre les gens dans des cases : ex, conjoint, mari, ami de longue date, partenaire d’affaires, ami avec potentiel de plus, ami de gym, ami avec bénéfices, collègue de travail… etc. Pourquoi autant d’étiquettes?
En ce moment, j’ai des amis qui sont aussi des partenaires de travail, des partenaires d’affaires qui sont aussi des clients, des clients qui sont devenus aussi des amis, des fréquentations qui sont devenus des amis de longues dates, et maintenant un ex-conjoint qui est devenu un membre de ma famille bien qu’il ne soit plus un conjoint… de même que des beaux-enfants qui restent des membres de ma famille de coeur et qui sont et seront toujours les bienvenus chez mes propres parents.
Mais, j’ai grandi avec des cases en tête et toutes sortes de limites attachées à chacune.
… À me dire de ne pas devenir amie avec des clients parce que ça mélangerait tout. De ne pas fréquenter amoureusement mes amis parce que ça pourrait briser le lien (sur ce point, je crois que je n’aurais eu aucun amoureux si je m’étais fiée à ça!) De ne pas trop rester en contact avec les « ex » pour permettre au futur conjoint d’être à l’aise… Et je réalise que tout ça, c’est une vie et des conseils basés sur la peur! La peur de ne pas savoir comment communiquer les choses importantes. La peur de ne pas être en mesure de départager les choses. La peur de perdre le lien déjà construit. La peur de ne pas se comprendre.
Je ne l’appellerai jamais mon « ex » parce que ce serait diminuer à une expression simpliste les nuances, la profondeur et l’amour de notre lien. Parce que ce serait nous mettre dans des cases et enlever des ailes à la relation que nous avons bâtie. Parce que ce mot le placerait dans le passé, alors qu’il fait partie de mon présent, et que je le veux aussi présent dans le futur. Je l’appellerai par son nom et tout ce qu’il représente encore pour moi, parce que je sais que notre lien existe depuis bien avant cette vie, et que notre amour, bien qu’il ait changé de forme aux yeux du monde, est bel et bien toujours présent. Parce que lorsqu’il a mal, j’ai mal aussi. Parce que lorsqu’il sourit, ça me remplit de joie.
Je souhaite ne plus jamais inconsciemment mettre une cage sur une relation par le manque de conscience de mes mots et de leur puissance. Je souhaite laisser libre tout lien humain que j’ai, face à un éventail de possibilités, connues ou non, acceptées ou non de notre pensée de masse. J’espère que d’autres éviterons aussi de me mettre des étiquettes, de me mettre en boîte et de limiter notre lien par peur de ce que nos croyances, blessures ou manque d’ouverture à l’autre pourraient créer…
Si je t’ai déjà mis une étiquette, et son lot de limites, j’en suis désolée. Et si tu me perçois d’une façon bien précise sans connaître mes nuances, merci de prendre le temps de me découvrir vraiment et d’écouter les subtilités de mon âme.
Pratiquons ensemble, et marchons dans le monde avec ouverture, tolérance et créativité. Ce ne sont que des programmes mentaux… à nous de les remplacer!
XO
Meyranie
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